LA PREMIERE GUERRE MONDIALE A PENMARC'H
Un peu de l'histoire des U Boot durant la Première Guerre Mondiale :
Drapeau de la marine Impériale du Kaiser
Le trafic maritime de ravitaillement de la France en guerre, passe par la maîtrise de l'Océan Atlantique.
Les environs de Penmarc'h seront le théâtre naturel d'une "nouvelle" guerre, celle des sous-marins.
En août 1914, la Marine Impériale Allemande ne possède que 28 sous-marins opérationnels. Certains patrouillèrent au large de Penmarc'h.
LA TRAGÉDIE DU LUSITANIA
Le RMS Lusitania en 1907
Le 7 mai 1915, au large de l'Irlande, l'U20 (ci-contre) torpilla le Lusitania transportant plus de 1200 passagers (dont 123 Américains) et un chargement secret de munitions. Sous la pression du Président Wilson, la peur de voir entrer les Américains dans la guerre incita les Allemands à suspendre leur guerre sous-marine. Mais cet abandon ne change pas l'hostilité de l'opinion publique Américaine à l'égard de l'Allemagne. Une Allemagne qui reprit sa lutte sous-marine en janvier 1917 après une année et demi d'arrêt qu'elle mit à profit pour améliorer ses U-Boot tant en puissance et en capacité technique qu'en profondeur d'immersion... Le 6 avril de la même année, les États-Unis entrent en Guerre.
Le 11 novembre 1918 c'est l'Armistice et la fin de la guerre. Sur 345 U-Boote construits, 229 furent perdus...
LES U-BOOT DE LA KRIEGSMARINE
Cette guerre sous-marine menée par la Kriegsmarine va montrer malgré tout, toute l'importance de son efficacité.
- Une efficacité technologique d'abord :
Deux genres de sous-marins Allemands croisaient au large des côtes :
- Une grande efficacité psychologique, enfin.
Au risque d'infortune de mer s'ajoutait pour les marins de Penmarc'h un autre risque, plus sournois : La rencontre avec un U-Boot. Un coup de mauvais de temps passait encore, on avait l'habitude, on pouvait lutter. Mais contre un canon de 88mm ou contre une torpille ? Ce coup du (mauvais) sort pouvait arriver à n'importe quel moment : En faisant route vers les bancs de pêche, au moment de relever le filet, pendant le casse croûte ou sur la route de retour au port... C'est ainsi que la peur du sous-marin ou de la mine sournoise s'insinua dans les esprits et c'est la peur au ventre que les marins partaient en pêche.
Le 25 septembre 1917, la perte du dundee de pêche "L'Union Républicaine" arraisonné puis coulé par l'U 90 à 100 miles au WNW de Penmarc'h leur confirma, si c'était encore nécessaire, du danger de sortir en mer...
Chasseur et victime © aphistory2010.yolasite.com
L'appel sur le front de bon nombre de Penmarchais engendra une pénurie de matelots qui n'arrangea pas les choses. Tant et si bien que beaucoup de bateaux de pêche durent désarmer.
LES PROTAGONISTES DE CETTE GUERRE SOUS-MARINE
Cargo à vapeur
Q ship © fr.wikipedia.org
Chasseur de la "Royale" © worldwar1.com
Hydravion Donnet-Denhaut © Transfusine
Tout navire armé par "la Royale" (Marine de guerre Française) était apte à canonner ou à grenader les sous-marins ennemis. Pour s'opposer à ces forces sous-marines et défendre ses navires de commerce, la France et ses alliés disposaient pourtant d'engins plus spécialisés et efficaces :
- Des chasseurs de sous-marins type C.
- Des Q ships (ou bateau pièges).
- Des hydravions.
- Des avions.
Pierre-Jean Guégaden sur l'AMBC Diana
Le 21 Aout 1918, mon grand-père, Pierre-Jean Guégaden fut mobilisé à l'AMBC de Brest (Armement Militaire des Bâtiments de Commerce) puis affecté sur le Diana comme matelot de 3ème classe. Cet ex-yacht américain de 70m et 1400t, propulsé par une machine de 900cv, a été converti en Patrouilleur Auxiliaire pour la Marine Nationale par ajout de deux canons de 75mm et équipé d'un équipement de radio TSF... Son équipage était constitué d'une bonne soixantaine d'hommes.
Le Diana a fait relâche à New-York lors de la commémoration de l'Armistice.
Dans certaines rues, Pierre-Jean et ses camarades ont défilé sous une nuée de bandes de journaux lancés depuis les grattes-ciels : Ils en avaient jusqu'aux genoux. Mon grand-père est resté marqué par la capacité de l'Amérique à réaliser l'impossible : Au petit matin, les rues ne conservaient aucunes traces des festivités...
Défilé de la Royale à New York