PENMARC'H SELON LE RECTEUR LE COZ
Introduction
Entre 1872 et 1921, trois recteurs1 passionnés d'histoire locale se succèdent à Penmarc'h :
Jean-Marie Guillou (1830, Cléder - 1887, Penmarc'h) officie au Bourg de 1872 à 1887, année où il meurt d'un cancer de la langue. Il est enterré au cimetière de Penmarc'h le 1er Septembre 1887.
Jean Guillou laisse derrière lui une oeuvre littéraire importante, poèmes, sonioù, gwerzoù, cantiques, en Français et/ou en Breton. Mais il ne laisse pas d'ouvrage sur Penmarc'h.
François Marie Le Coz (1847, Plouarzel - 1918, Plougonvelin) officie au Bourg de 1887 à 1911. Retiré à Plougonvelin, il y meurt en Janvier 1918.
François Marie Le Coz a rédigé des "Mémoires", histoire des temps passés et chroniques de ses presque 25 années de sacerdoce Penmarchais, jamais publiées. Il puise ses sources chez son prédécesseur, le Recteur Jean Guillou, mais aussi chez ses "collègues", le chanoine Jean Moreau (vers 1600) et les publications des chanoines Paul Peyron et Jean-Marie Abgrall (à partir de 1883). Il s'inspire aussi des ouvrages des historiens Dom Pierre-Hyacinthe Morice (1750), Fréminville (1835), Souvestre (1835), etc...
Gabriel Guillerm (1863, Trégarantec - 1922, Plouarzel). En 1887, il est ordonné prêtre et devient vicaire de Ploumoguer ; en 1890, il est vicaire à Landerneau ; en 1907, recteur de Port Launay. Gabriel fut recteur de Penmarc'h de 1911 à 1921. En 1921 il devient recteur de Plouarzel où il meurt en 1922.
Gabriel ne laisse pas d'ouvrage sur Penmarc'h.
François Quiniou (1870, Ploaré - 1931, Penmarc'h). En 1894, il est ordonné prêtre et devient vicaire de Plogastel-Saint-Germain, puis vicaire de Saint Thégonec en 1897 et recteur de Mellac en 1914. Il fut recteur de Penmarc'h de 1921 à 1931, année où il meurt d'une congestion cérébrale.
François Quiniou publia en 1925 un ouvrage en partie inspiré des "Mémoires" de François Marie Le Coz et des historiens cités plus haut : "PENMARC'H, son histoire, ses monuments".
(1) En Bretagne, le curé de la paroisse est appelé recteur (du latin regere : diriger).
Fançois-Marie Le Coz
François est né le 19 Août 1847 à Plouarzel. Inteligent et studieux, il fait ses études au Petit Séminaire de Pont-Croix, puis au Grand Séminaire de Quimper. En 1872, il revient au Petit Séminaire de Pont-Croix où il exerce comme prêtre et enseignant. C'est un professeur reconnu pour la qualité et la pédagogie de son enseignement qu'il dispense dans la bonne humeur.
En 1875, il est muté comme vicaire à Saint‐Sauveur de Brest. Il se lance corps et âme dans de multiples œuvres catholiques et de charité. Le jeune prêtre est reconnu et respecté par ses paroissiens qui lui vouent une affection partagée. Il écrit ou traduit plusieurs livres dont sa "Lettre d'un Pèlerin à Jérusalem" (1886).
En 1887, il devient recteur de Penmarc'h où il exercera jusqu'à sa retraite. Il est confronté aux gens de la côte, à un monde de rudes Marins pêcheurs qui oublient bien souvent le chemin de l'église. Il saura pourtant se faire accepter et reconnaître pour sa générosité et sa compassion qu'il saura mettre à contribution lors de quelques événements marquants de sa prêtrise : La crise sardinière et la misère (1902) puis les luttes anti-cléricales (1907), où il est expulsé de son presbytère le 26 Août 1907. Des luttes qui l'auront obligé à mettre de côté sa bonne humeur et à se transformer en combattant infatigable pour son Église et sa paroisse contre les impies et les rouges. En 1911, épuisé par ces longues luttes, il se retire dans sa famille à Plougonvelin pour y finir ses jours. Il y décédera le Jeudi 3 Janvier 1918.
Les ouvrages du prêtre :
Ecrivain de Littérature Religieuse :
« Lettre d'un Pèlerin à Jérusalem » (1886)
« Miz bian Kaloun Zakr Jezus » (1903)
Traducteur de Littérature Religieuse :
« Miz Mae Miz ar Werc'hez Vari Great e Gallek » gant ann A. Debussi, belek (1902)
« Troet a nevez Brezounek » gant an A. Koz, Persoun Pennmarc'h (1903)
Les chroniques Penmarchaises du recteur le coz
La monographie du recteur François Marie Le Coz a été rédigée du 4 septembre 1887 au 24 Janvier 1911.
Elle se présente sous la forme de deux cahiers, jamais publiés.
Le premier cahier comporte plusieurs chapitres :
- Un premier chapitre consacré à l'histoire ancienne de Penmarc'h intitulé
« Notice de Penmarc'h » traitant de l'histoire, de l'étymologie et des monuments de Penmarc'h, des pages 001 à 128.
Le Recteur Le Coz nous informe dès la première page :
Les notes consignées ci-après ont été en grande partie empruntées à Dom Maurice, aux voyages de Cambry, de Fréminville, de Souvestre et de Paul de Courcy.
Les archives et registres de la Fabrique et de la Commune de Penmarc'h nous ont été également d'un grand secours. Enfin, nous avons nous-même parcouru le pays, fouillé les ruines, interrogé les vieillard, recueilli les traditions et les légendes qui passent de bouche en bouche.
Ce travail est incomplet. D'autres auront sans doute, plus tard, le mérite de le corriger, de l'augmenter et de le présenter sous une forme meilleure.
Août 1888 J-Marie Le Coz, Recteur de Penmarc'h
- Un second chapitre consacré aux curiosités locales intitulé « Pièces curieuses », des pages 129 à 136.
- Un troisième chapitre consacré aux éphémérides locales de 1887 à 1900, des pages 159 à 195. Ces chroniques régulières sont un reflet de la société Française et de la société locale vues, comprises et interprétées par un prêtre catholique traditionaliste, infatigable défenseur de la foi et de son Église.
Second cahier
Le second cahier est la suite du premier cahier et est consacré aux éphémérides locales de 1901 à 1911, des pages 196 à 313.
Quelques pages originales
Ces deux cahiers d'un total de 313 pages, ont été transcrits et traduits avec difficulté par Jean-Louis Guégaden, après plusieurs semaines de frappe. Vous les trouverez ci-après. Vous garderez en mémoire que :
CETTE TRANSCRIPTION NE PEUT ÊTRE UTILISÉE À DES FINS COMMERCIALES.
Les sites et pages internet utilisant cette transcription inédite s'engagent à mentionner la source KBC PENMARC'H.
Les opinions et avis exprimés par François-Marie Le Coz, recteur de Penmarc'h, n'engagent en rien la responsabilité de Jean-Louis Guégaden, transcripteur.
Enfin, les retranscriptions ci-après s'efforcent de garder les mises en page voulues par le Recteur (Annotations en marge, de bas de page, etc). Et merci à Aziliz pour ses traductions Breton → Français.